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vendredi 29 novembre 2013

David Morrell Accès interdit (Creepers)

David Morrell, Accès interdit (Livre de poche). Traduit par Alice Seelow. 
Prix Bram Stoker 2005

Ce thriller est un rottweiler qui t'attrape par le colback et qui ne veut plus te lâcher. Le genre de bouquin tu sursautes la nuit au moindre bruit, tu écartes les rideaux et tu essaies de déchiffrer l'obscurité...Tu ouvres les placards, tu vérifies que les portes sont fermées...Il y a vraiment trop de bruit la nuit dans les maisons. Rien de meilleur que l'immersion prolongée dans un polar captivant. Et les tempes qui résonnent des battements du sang, ça te fait la bande son du film que t'es en train de lire.
Il y a un hôtel perdu, voué à la démolition, dans une ville fantôme. Rues désertes rythmées par le bruit d'un sinistre martèlement métallique. Quatre explorateurs urbains  et un journaliste, Balenger, veulent s'y introduire pour le conserver dans les mémoires. « Nous détruisons le passé et faisons comme s'il n'avait jamais existé. » Ils sont équipés de lampes torches, de bougies, d'allumettes, de piles de rechange, de gants de travail, de couteaux, de corde, d'un rouleaux de chatterton, de talkies-walkies et très important: le pied-de-biche. Une règle essentielle pour ces infiltrateurs: on ne dégrade pas, on ne laisse pas de trace. Pour pénétrer dans l'hôtel Parangon, une seule solution: les égoûts.
Cette nuit, après des années sans la moindre présence humaine, il accueille de nouveaux hôtes : nous.
Le point de vue du  roman est axé sur le journaliste Balenger, le héros, qui va se découvrir peu à peu. On est collé à lui, on le suit de près et on voit les péripéties par ses yeux. On a affaire à du vrai bon thriller, une atmosphère de huis clos dans un lieu qui a un long passé morbide. J'ai beaucoup aimé me laisser mener, emporter après des livres plus difficiles. L'écriture est sèche, efficace. Et l'avantage d'une immersion prolongée dans un tel livre c'est qu'il nous en reste une représentation mentale forte.
Ce vieil hôtel, son chat à trois pattes, son hall vaste et sombre, sa piscine qui contient encore une eau verte où ont poussé des algues. Et ces escaliers qui se déroulent autour d'un puits de lumière qui s'évase en corolle jusqu'en haut de l'édifice. Et ses planchers pourris.
Voilà je n'ai rien dévoilé de toutes les péripéties qui s'enchaînent avec une efficacité imparable, laissant la bouche sèche, le coeur battant. David Morrell, une valeur sûre.

lundi 18 novembre 2013

Colin Thubron - En Sibérie

Colin Thubron, En Sibérie (folio), traduit par Katia Holmes.

La Sibérie: tu ouvres le grand atlas et la carte te saute aux yeux. Même sur la surface plane du papier, on éprouve la sensation de se perdre, tellement c'est immense. Sur ce bout du monde qui ressemble à la face cachée de la terre, l'écrivain-voyageur Colin Thubron est allé à la rencontre de personnages hantés, minés par la solitude et prisonniers des contrées polluées et abandonnées par le pouvoir central. Moscou (années 90, époque de Boris Eltsine) a souvent des mois de retard dans la paie des salaires. Le passé stalinien et les millions de morts du goulag flottent comme des fantômes. Les gens ont cette expression « que je devais revoir souvent: la stupéfaction du peuple trahi»

Il y a ce vieux fou dans son arbre qui partage sa nourriture, il y a ce sosie de Raspoutine qui promène le voyageur dans son village, il y a des ivrognes partout , des bus déglingués, des Antonov fatigués, des bâteaux-vapeur. Seul les trains semblent sécurisants. 
A présent, je les connaissais par cœur ces trains. Avec leur autoritaire provodnisti chargés du service, leurs fenêtres verrouillées, les relents d'urine, de poisson cru, de sueur. Maintenant, moi aussi, je ramollissais des pâtes déshydratées avec de l'eau bouillante prise dans l'énorme samovar du wagon, je me faisais du café bon marché et je picorais de l'omoul salé pendant que le chemin de fer et les heures se traînaient. p.344.  
Il y a cette vieille femme qui pleure sur sa vie gaspillée, cette autre qui a les photos de ses enfants morts sur les murs de sa maison; des vagabonds à la recherche de métal, des hordes de chiens méchants. La rencontre avec le scientifique fou Sacha à Akademgorod qui le fait entrer dans une machine de son invention, même si à la fin, il ne voit plus "qu'un vieil homme en pantalon de survêtement et en chaussettes élimées qui déraille." Il y a ce vieux faux chaman qui joue son rôle de "vieux croyant" et ses livres volés qui tombent en ruine. Il y a Sergueï et Galina, ce couple qu'on croirait sortis d'un conte russe, et qui entasse les denrées alimentaires dans leur cave creusée juste au-dessus du niveau du permafrost. L'hiver peut durer jusqu'en mai et le jugement dernier peut arriver à tout moment
« Je repensai à sa cave remplie à ras bord, mais pas seulement en prévision des rigueurs de l'hiver. Galina et lui avaient un bien plus terrible hiver en tête. Ma pensée s'envola vers ma cuisine londonienne vide et je me sentis vaguement menacé. » ( A Kouïtoun, p.330)
 Il y a cet éternel enfant sans mémoire gardé par sa mère dans une gare, en attente de jours meilleurs. Il y a cet homme dont la figure porte l'empreinte d'une défaite tandis que sa vieille maman est hypnotisée par la télévision et Santa Barbara (à Skovorodino). Il y a cet archéologue qui vit dans l'illusion d'avoir trouvé une civilisation plus vieille que l'homme d'Afrique...
 Colin Thubron décrit ce monde avec le pouvoir d'évocation que donne un style littéraire. Il ne parle pas ou peu de ses états d'âmes, ni des fatigues qu'un tel voyage doit engendrer. Il avance, c'est tout. Le sujet, c'est la Sibérie, sa toundra, son permafrost, sa neige, ses mélèzes, ses météos...On peut suivre sur la carte son parcours. Si on a envie de voir des images, on peut aller sur Google Street View ou son équivalent russe, sur Flickr. 

Il est passé par Novossibirsk, la ville rêvée pour un claustrophobe, descendant dans la plus grande gare de Sibérie. On peut chercher des photos sur Internet, rien n'égale les quelques lignes de l'écrivain pour décrire l'espace, la vacuité du pays qui semble s'insinuer même dans les villes. 
Il est peut-être le seul Anglais à être resté à Potalovo, un village sombré dans la barbarie où les gens boivent du lubrifiant mécanique quand ils n'ont plus de vodka, plusieurs jours en attendant le retour du bâteau vapeur, tenu à bout de bras par un vaillant médecin.
« J'avais envie de trouver une forme dans la diversité humaine. Bien au contraire, ce pays était devenu diffus et inattendu à mesure que je voyageais...je ne m'attendais pas à trouver un endroit aussi épouvantable qu'ici. »
Quand il parle du Baïkal, ses proportions, 5ème réserve d'eau douce du pays, on est fasciné. Dans ce grand lac, il y a des espèces inconnues.
Quand il arrive à Irkoutsk, le lecteur pense évidemment à Michel Strogoff. Puis c'est Novoselenginsk, Magadan, Nertchinsk, et Skovorodino, qui n'est qu'un point inconnu sur la carte, personne ne va là-bas...

Aux frontières de la Sibérie, les Chinois sont déjà là. Albazine, Komsomolsk, vallées aux rivières gelées, villes de glace et de crépuscule, Khabarovsk, la république de Sakha et son mammouth gelé. Le livre se termine dans la Kolyma. Comme souvent, l'auteur entremêle le présent et le passé avec le souvenir du goulag terrible. 
« Aucune personne saine d'esprit ne venait à Iagodnoïe. »
Sur la fin du livre, on avance dans une sorte de mort , on est dans le fantastique, l'irréel avec tous ces fantômes souvent condamnés pour des riens, sur les caprices de Staline. 
Je me rends compte que mon billet n'est pas joyeux. Et pourtant, on est loin d'une lecture déprimante. Notre cerveau a voyagé aussi et s'est peuplé d'images d'un pays réel où nous n'iront sans doute jamais. C'est le pouvoir des mots.

dimanche 10 novembre 2013

Yongey Mingyour Rinpotché - Bonheur de la méditation

Bonheur de la méditation, de Yongey Mingyour Rinpotché (Livre de Poche)

Ce genre de sagesse qui nous sort de nos schémas mentaux habituels a toujours un effet apaisant.
Ce que j'ai aimé: la limpidité des explications venant d'un homme héritier d'une tradition millénaire et qui pratique depuis l'adolescence. Et qui a participé de près aux études scientifiques sur le sujet: il est capable de vous parler des zones du cerveau concernées, de la réduction de votre taux de cortisol à  l'activité accrue dans le lobe préfrontal gauche. L'auteur motive d'une manière tranquille comme un esprit souriant, en faisant tout pour que le pratiquant soit raisonnable et ne force pas.
Ce livre de 400 pages se divise en deux parties. Dans la première, Yongey Mingyour Rinpotché parle de son enfance et de son cheminement dans la spiritualité tibétaine. Il fait partie d'une famille de grand maîtres tibétains. A-t-il eu le choix de sa vie, on ne le saura pas, sans doute devons-nous éviter d'appliquer nos critères occidentaux.
Enfant, il rencontre Francisco Varela, le neurobiologiste chilien déjà croisé dans le livre de Jean-Philippe Lachaud, le Cerveau attentif. Les livres se parlent, se répondent. Francisco Varela est à l'origine du projet Mind and Life, une série de rencontres régulières réunissant des scientifiques occidentaux de premier plan et le dalaï-lama, entouré de proches conseillers, dans le but d'échanger leurs vues sur le monde et la science. Yongey Mingyour Rinpotché va accompagner les neurologistes qui cherchent à comprendre ce qui se passe dans le cerveau d'un méditant.
Mais avant,  il nous explique le cheminement du Prince Siddharta devenu le Bouddha.
En un lieu appelé Bodhgaya, il s'assit sous un arbre et plongea de plus en plus profondément à l'intérieur de son esprit, déterminé soit à trouver la réponse qu'il cherchait, soit à y laisser la vie. Au bout d'un grand nombre de jours et de nuits, il trouva enfin l'objet de sa quête: un état de conscience fondamental, immuable, indestructible et d'une envergure infinie. Lorsqu'il émergea de sa méditation profonde, il n'était plus Siddharta, il était le Bouddha, terme sanskrit qui signifie « l'Éveillé » (...)
Comme la perception profonde du Bouddha allait bien au-delà des idées ordinaires que les êtres se font d'eux-mêmes et de la nature de la réalité, il fut contraint de communiquer ce qu'il avait appris au moyen de paraboles, d'images, de métaphores. 
Yongey Mingyour Rinpotché nous raconte ses années d'apprentissage. Il a fait sa première retraite à l'âge de 13 ans et garde le souvenir de sa lutte victorieuse contre l'angoisse qui a paralysé ses premières années.
Peu à peu, je commençais à reconnaître la fragilité et le caractère éphémère des pensées et des émotions qui m'avaient perturbé pendant des années, et je compris comment, en me crispant sur de petits ennuis, je les avais transformés en problèmes énormes. Du seul fait de rester assis à observer à quelle vitesse et, sous bien des aspects, avec quel illogisme mes pensées et mes émotions allaient et venaient, je commençai à voir directement qu'elles en avaient l'air. p.52
Ensuite, Yongey Mingyour Rinpotché nous explique de la manière la plus concrète possible les concepts de la méditation bouddhiste. Le dualisme, la vacuité deviennent compréhensibles. Il parle des événements mentaux qui provoquent la souffrance. Les pensées n'ont pas de réalité en soi: ce sont de simples manifestations de l'esprit.
Quand il visite la Tour Eiffel, il est à la fois ébahi par le génie architectural et surpris qu'un tel monument soit grillagé pour éviter les suicides. Nous ne sommes même plus surpris de telles protections....
 «...j'ai commencé à comprendre que lorsque le progrès matériel, ou extérieur, est plus rapide que le progrès intérieur, les êtres semblent souffrir de problèmes émotionnels profonds, sans disposer en eux-mêmes de moyens d'y faire face. L'abondance d'objets matériels fournit une telle multiplicité de distractions extérieures que l'on perd le lien avec la vie de l'esprit. »
Il décrit trois afflictions mentales principales: l'ignorance, l'attachement et l'aversion. La méditation nous apprend à ne plus se laisser diriger par ces facteurs conditionnants.

 Dans la deuxième partie du livre, il nous décrit plusieurs sortes de méditations, les manières de pratiquer, la manière formelle, la manière informelle. Il donne un cadre, des postures physiques mais ça reste très souple.
Les idées principales:
 - L'intention de méditer est plus importante que ce que se passe dans la méditation.
- Il ne faut pas chercher à lutter contre les pensées envahissantes, juste les observer.
- Il faut s'entraîner quotidiennement.

Yongey Mingyour Rinpotché reformule constamment ses idées, d'une manière toujours plus limpide, on apprend l'essence de la méditation sans s'en rendre compte, et on se dit que les maîtres tibétains doivent agir de la même façon avec leurs élèves. On retient une façon de faire, des notions essentielles: détendre son esprit, ne pas résister aux pensées (sinon on les renforce), juste les observer. Il y a également de nombreux contes qui personnalisent la façon dont les problèmes des méditants se résolvent.

Voici quelques notes :
p. 217 Le moyen le plus efficace de méditer est de faire de son mieux sans se soucier du résultat...utiliser l'esprit pour connaître l'esprit.

p. 219 Dès que  vous observez une pensée, celle-ci s'évanouit comme un poisson qui plonge dans les eaux profondes...Aucune pensée n'est bonne ou mauvaise, c'est juste une pensée.

p.230 le calme mental: observez simplement pensées, sensations, aller et venir....Cette intention de méditer est essentielle.

p.236 Le singe qu'est notre conscience mentale.

p. 243 Observez simplement la souffrance de manière objective

p. 252 Conte du joueur de sitar: apprendre à utiliser sa propre expérience sans se soucier du résultat.

p.255 l'attention au souffle       p. 256 Mon ami le mantra

p.271 L'observation est la méditation. Si vous vous souvenez que la conscience de tout ce qui se passe est méditation, méditer devient beaucoup plus facile que vous ne le pensiez.

p. 272 Pensées liées à la jalousie, la colère, l'envie. Émotions négatives: prêter l'attention à l'émotion elle-même et non à son objet. Observez simplement cette émotion.
  (Pas facile ça...Je me suis rendu compte que les émotions pouvaient être vues, imagées, symbolisées, la colère ressemble à un feu ou à un torrent en crue, la peur ressemble à une épée de glace qui monte des entrailles ou à un vent glacial qui vous parcourt l'échine et l'envie d'un truc bien gras et salé vers minuit peut être observée et vaincue (ou plutôt oubliée) de cette manière mais pas toujours...)

p. 281 l'amour ordinaire et la compassion.
p. 284 l'image du filet d'Indra,connexions parfois mystérieuses
p. 290 Il faut d'abord s'apprécier soi-même.
p. 314 Alterner méditation avec support et méditation sans support. Des séances courtes et nombreuses.
p. 321 L'autosatisfaction renforce subtilement la pensée que vous êtes différent des autres...
p. 362 Une grande activité des ondes Gamma: le cerveau parvient à un état plus stable et plus intégré.
Pour finir, ce qui rend l'expérience de Yongey Mingyour Rinpotché à mon avis  plus intéressante que beaucoup d'autres méthodes de "développement personnel" parfois très puissantes, c'est son éthique très forte qui la place au-dessus d'un simple utilitarisme:
p.363...Il y a toujours une possibilité de mal employer les pouvoirs engendrés par la méditation du calme mental. On peut, par exemple, acquérir une plus grande stabilité et émotionnelle pour avoir davantage de pouvoir ou même pour nuire aux autres. Une fois que l'on a atteint un certain niveau d'expérience, cependant, on ne sépare pas la pratique mental de celle de la compassion. 

Science&Vie octobre 2013

J'ai lu Science et vie du mois d'octobre 2013.
C'est toujours un puissant appel au rêve et un moyen de relativiser, nous ne sommes que des atomes dans l'espace-temps.

D'abord, une petite sélection dans les brèves:
- De puissants vents galactiques apparaissent dans les données captées par les télescopes du réseau Alma au Chili pointés sur la galaxie NGC 253. Dans 60 millions d'années, cette galaxie pourrait ne plus avoir assez de matière première pour donner naissance à de nouvelles étoiles.
- Des chercheurs ont créé un faux souvenir chez des souris....
- Les dauphins se sifflent entre eux et reconnaissent leur nom à l'appel d'un ami, et ils mémorisent cette signature vocale car ils sont capable de s'en rappeler après plus de vingt ans passés sans se voir.
- Il va pleuvoir toujours plus fort sur l'Europe à cause des rivières atmosphériques, courants d'altitude gorgés de vapeur d'eau qui peuvent atteindre 300 km de largeur et 1000 km de longueur et qui vont se multiplier du fait du réchauffement climatique...

Puis le dossier de couverture: « Guérir par la pensée » La preuve en 15 expériences. 
 Ce dossier étudie 3 techniques: la méditation de pleine conscience, l'effet placebo et le neurofeedback. Ces 3 thérapies ont fait leur entrée officielle dans le cercle des sciences médicales. Si, à la différence d'autres pratiques alternatives, elles se sont extraites des marges, c'est parce que les preuves de leur efficacité sont désormais nombreuses et solides.
La méditation consiste à élargir progressivement le champ de son attention jusqu'à être totalement conscient de l'instant présent et de ce qui est ressenti. Elle est aujourd'hui étudié en psychologie clinique grâce au programme MBSR (réduction du stress basée sur la pleine conscience)et, en France, on connaît le psychiatre Christophe André qui l'a introduit. Un diplôme universitaire de médecine spécialisé en méditation et neurosciences a même vu le jour en début d'année à Strasbourg. Un schéma montre les changements morphologiques qu'elle provoque dans le cerveau. Et des expériences scientifiques sont décrites concernant les circuits de réponse à la douleur, les effets de la vaccination, le stress et le déficit de l'attention.
L'effet placebo est découvert pendant la deuxième guerre mondiale par l’anesthésiste Henry Beecher. Comme son stock de morphine est épuisé, il injecte aux blessés une solution saline, et il s'aperçoit que cette solution dénuée de principe actif a pourtant réduit la douleur chez de nombreux patients. En 1955, devenu professeur à Harvard, il publie une étude sur sujet, et l'effet est testé dans les études cliniques: un médicament doit montrer des effets supérieurs à celui d'un placebo. L'imagerie cérébrale a depuis montré que l'effet placebo produit des molécules réelles qui activent les mêmes zones que celles des médicaments, cela a été montré pour les opioïdes et la douleur.
Les expériences scientifiques décrites sur ce phénomène de l'esprit: sur la rigidité musculaire dans la maladie de Parkinson, les antiallergiques et même chez des dépressifs où les améliorations observées sont dues pour près de 51% au placebo.
Le dernier, je ne le connaissais pas.
  Le neurofeedback demande un appareillage. On pose des capteurs sur la tête et on lit les signaux électriques émis par le cerveau. Plus d'infos ici:

Connais-toi toi-même avec le neurofeedback

Voilà un dossier très intéressant. J'avais noté au cours d'une séance de relaxation que mon corps était aussi détendu que sous l'effet d'un myorelaxant appelé tétrazépam et ça m'avait fasciné de penser que mon cerveau avait peut-être mimé une molécule aussi puissante qu'un benzodiazépine (récemment interdit). A moins que ce ne soit l'inverse, la molécule qui mime une action naturelle du cerveau. Les techniques d'imagerie cérébrale permettent de voir la force de l'esprit se matérialiser: la méditation bouleverse certains rythmes cérébraux entre les aires frontales et pariétales, le placebo fait produire au cerveau ses propres antalgiques....
Autres dossiers de ce S&Vie.
Le problème des archives abandonnées. Savez-vous qu'il n'y pas de plan d'archivage des missions de la NASA et que cela pourrait compromettre les retours sur la Lune ?
Et que des expériences en ex-URSS d'irradiation de tissus animaux, dans un lieu tenu secret de l'Oural, sont essentielles pour comprendre l'effet des radiations ionisantes sur les cellules, car de telles expériences ne sont pas reproductibles, tant pour des raisons éthiques que financières.
Quand à l'herbier du muséum d'histoire naturelle, sa rénovation, décidée en 2005, est aujourd'hui achevée: il a fallu trier, aérer, reclasser 8 millions de spécimens, et on en a numérisé 6 millions. C'est peut-être au milieu de ces plantes séchées que se cachent les plus grandes découvertes...
Et aussi, un dossier sur la cigarette électronique en 8 questions, elle semble nettement moins dangereuse pour la santé que la vraie cigarette.