Pages

jeudi 26 décembre 2013

Bilan et classements 2013

 Les billets les plus lus. Vu l'audience confidentielle, pas la peine d'en faire des tonnes, mais cela donne une indication :

  1.  Gaston Chaissac le tourmenté domine, 
  2. suivi par son vieux compère Dubuffet.  
  3. Le Trône de fer monte progressivement et les dépassera sans doute. 
  4. Le billet sur le flux tendu est quatrième.
  5.  Pérec énumérer le réel cinquième.


Mes livres préférés: 

1  Les jardins statuaires, de Jacques Abeille. Lu au mois de mai. Il tient bon dans le temps. Je me souviens de ce bloc noir comme une roche, son écriture minuscule et son monde étrange qui se déploie. Dommage que la discrétion de l'auteur et de l'éditeur le rendent peu visible. Emprunté à la médiathèque.

2 Bonheur de la méditation, de Yongey Mingyour Rinpotché. Ce qui me mène au thème de la méditation: en août, le psychologue cognitif Jean-Philippe Lachaud qui pratique et en parle très bien, puis le dossier de Science et vie du mois d'octobre Guérir par la pensée, des podcasts sur France-culture avec Christophe André. Acheté à la librairie Plein Ciel à Fontainebleau, quelle chance d'être tombé sur ce livre modeste et savant au-milieu de dizaines de références sur le sujet. Depuis, je pratique un peu tous les jours. C'est étonnant. Ni agréable, ni désagréable, juste étonnant. Rien que pour ça, il mérite sa deuxième place. Devenu un livre de chevet.

3 La chaîne invisible, de Jean-Pierre Durand. Ce livre est en évidence sur un présentoir à la médiathèque, je lis le 4 ème de couverture, je suis tenté mais je me dis que ça va passer pour de la provocation, je le repose à regret. Au moment de partir, c'est plus fort que moi, je le reprends. La sociologie m'excite l'intellect, on a l'impression de donner du sens au monde qui nous entoure, de voir l'envers du décor. Ce n'est pas un hasard si des écrivains s'en inspirent. Billet tout de suite très lu.

4 Le Trône de fer tome 1, de Georges R.R. Martin. On retrouve ce plaisir de l'imaginaire proche du Seigneur des anneaux. Ensuite, je regarde la saison 3 de la série télé. On devient accro à cet univers de donjons et dragons, je m'oblige à ne pas y replonger tout de suite. Lecture numérique, sur liseuse.

5 Tobie Lollness  de Timothée de Fombelle. Encore une lecture de divertissement. Il m'a procuré un tel plaisir de lecture que mes neurones s'en souviennent. Le grand arbre-monde imprègne encore ma mémoire. Emprunté à la médiathèque.

6 Du plagiat de Hélène Maurel-Indart. Un folio emprunté à la médiathèque. Il donne envie d'écrire en désinhibant le rapport à la littérature. C'est aussi un panorama de l'histoire littéraire.

Voici les livres qui dominent. Parfois, ils en contiennent d'autres.

Les livres les plus difficiles à lire.

1 Le Dépaysement de Jean-Christophe Bailly. C'est peut-être un grand livre, mais il me manque un sentiment d'ensemble. Trop de majesté stylistique, de phrases chantournées nuisent à la littérature.

2 Retour à la nature, de HD Thoreau. Lu en numérique, il faudrait avoir le culot de virer les passages qu'on trouve trop longs. Des passages sublimes.

3 Le Cerveau attentif, de Jean-Philippe Lachaud. J'ai ramé mais je ne regrette rien. C'est une brique essentielle à la connaissance de soi, on peut bâtir dessus.

Les livres borderline:

  •  Stéréoscopie, de Marina de Van, encore frais, fait son chemin dans ma mémoire. Texte puissant. 
  • Le voyage des morts de François Augiéras. Pédophilie, zoophilie, éloge de la prostitution, tamisé par le filtre des années et une écriture classique. Véritable écrivain maudit qui a vécu une existence aux limites.


Dilemme à propos des livres qu'on a pas aimé, faut-il encore perdre du temps à en dire du mal: le Weyergans, le Crouzet, le Dupin.

Ceux que j'ai oublié depuis. C'est peut-être injuste, mais c'est comme ça. Le Binet sur Hollande, le Exley, le Bryson, le Pyreire.



La lecture du web, sur ordinateur ou transféré en epub sur liseuse prend aussi une grande place, mais je n'ai pas encore réussi à en parler.
Je concluerai en disant  le blog est un outil de modestie et de persévérance. Les statistiques nous remettent à notre juste place, mais parfois, on a de bonnes surprises, des billets à déflagration lente, c'est l'inverse du buzz.

 Pour finir, une note récente du légendaire (sur le web francophone) Autofictif d'Éric Chevillard:
2117
Les livres et les films que nous gardons en mémoire sont les seuls souvenirs dont nous pouvons vérifier la précision. Or, après quelques années, cette précision se révèle le plus souvent très approximative, même si nous avons conservé un sentiment assez juste de l’ensemble. Il en irait certainement de même s’il nous était donné de revivre des événements que nous croyons inscrits dans notre mémoire absolument tels qu’ils se déroulèrent.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire