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lundi 10 mars 2014

Lecture d'Illusions perdues 1, les personnages


Journal d'un lecteur.
Illusions perdues, d'Honoré de Balzac.
Avertissement: ce billet dévoile l'intrigue du roman. 
Les deux poètes. 
On est aussitôt entraîné, c'est une ronde de personnages qui se suivent les uns les autres comme à colin maillard.

Le premier personnage: l'avare (une avarice qui tuait tout en lui), alcoolique et illettré (soulographe) Nicolas Séchard, prêt à tromper son fils pour faire des affaires. Puis c'est le fils David Séchard qui ne résiste guère à ce père et se met en difficulté en vivotant dans l'imprimerie qu'on lui a "légué".

Il y a la société concurrente Cointet qui, après l'avoir calomnié, le ménage: mieux vaut stimuler une concurrence faible pour éviter une concurrence véritable.

Et puis c'est l'ami, Lucien Chardon, le beau Lucien qui a le sourire des anges tristes, à coté duquel David se sent lourd et commun.
Balzac donne le montant exact de ce qu'ils gagnent, comme si il incorporait les fiches des paie dans le récit. Comment vivre avec l'argent qu'on gagne. Dans la littérature contemporaine, cela passerait pour de l'audace.

Angoulême, description de la ville, les classes sociales, la ville haute et la ville basse. J'adore ce genre de description qui plante le décor, le solidifie. Angoulême est une vieille ville....Le faubourg de l'Houmeau, où vivent David et Lucien, et la ville haute, aristocratique où vit le personnage suivant: Madame de Bargeton. Son enfance, l'influence d'un abbé sur son esprit qui lui donne le goût des arts.
Ensuite, c'est Monsieur du Châtelet, l'intrigant qui a vu du pays et sait s'introduire dans les endroits qui comptent.

Le contraste: le monde réel avec l'imprimerie, Stanhope. les Ours, les Singes.
 les contrats, les salaires et la poésie, les deux amis, la vingtaine, qui pleurent en lisant André Chénier et Lucien qui va séduire Naïs de Bargeton grâce à ses vers.

Ce que je retrouve: le mouvement. C'est incroyable.  Les mouvements de l'âme, les changements d'humeur. Un personnage écrit une lettre, puis il regrette, nous voyons la progression de son esprit, il marche dans la rue, passant de son quartier populaire au quartier aristocratique, le monde social, le mépris pour les classes populaires. On trace des projets, on anticipe, on rêve, on change d'avis, et rien ne se passe comme prévu. Tout est mouvement perpétuel.

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